Jeanine Baude

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Présentation

 

Née le 18 octobre 1946 à Eyguières, dans les Bouches du Rhône, Jeanine Baude est poète et critique. Titulaire d’un D.E.A de Lettres Modernes obtenu à l’Université d’Aix-en-Provence, elle a été pendant plus de vingt ans à la direction des ressources humaines d’une entreprise privée. Elle vit et travaille actuellement à Paris, au cœur du Quartier Latin.

Jeanine Baude a publié une trentaine de livres, essais, récits, poésie dont Le Chant de Manhattan (Seghers, 2006), ouvrage acclamé par la critique européenne, et qui a été traduit en allemand, en anglais, en espagnol et en slovaque, et New York is New York, paru en avril 2006 pour le Salon du Livre. Membre du comité d’édition de la revue Sud de 1992 à 1997 et actuellement du comité de rédaction de la revue L’Arbre à paroles, elle a collaboré à de nombreuses revues européennes et étrangères.

Jeanine Baude a reçu en 1993 le Prix Antonin Artaud pour C’était un paysage (Rougerie, 1992).

Ces quelques lignes, a lire en complément de sa biographie, évoquent son existence dans un registre plus proche de son univers : Originaire des Alpilles, elle a suivi la route des rocs d’est en ouest et revient depuis Saint-Rémy de Provence et Cassis, des Hautes-Tatras à la Pointe de Pern, d’Ouessant à New York sur le lieu de houle intime : le poème. Elle aime à dire « J’écris avec mon corps, je marche avec mon esprit » ou bien « Je commets le délit d’écriture » ainsi explorer l’indéfinissable champ.


Dans le cadre du Printemps des Poètes, vaste ensemble de manifestations organisées en France à l’initiative du Ministère de la culture depuis 1998, la Délégation générale de l’Alliance française propose en tournée aux Etats-Unis une poétesse de grand renom : Jeanine Baude.

Formats possibles de la rencontre

 

Deux options seront choisies par l’organisateur pour cette rencontre :

  • Pour la première option, Jeanine Baude propose une lecture de certains de ses poèmes, afin d’amorcer avec le public un échange d’idées à bâtons rompus sur la poésie en général, et sa propre expérience poétique en particulier. (extraits de : Le Chant de Manhattan – qui a été traduit en anglais- ; Ile Corps Océan – qui a été traduit en espagnol- ; New York is New York ; Venise Venezia Venessia ; C’est un Tango –qui a été traduit en anglais et en espagnol- ; Incarnat Désir ; Océan ; Un bleu d’équinoxe ; C’était un paysage (Prix Antonin Artaud). Le choix peut-être varié différemment selon le public prévu.

 

  • Pour la deuxième option, Jeanine Baude propose une intervention ouvrant également sur un débat, mais organisée en amont autour des deux de ses ouvrages, en fait les plus récents :

 

LE CHANT DE MANHATTAN, ou Le Chant de l’Immigrant

NEW YORK IS NEW YORK, ou La Passante de Broadway

 

« Étrange forêt que cette ville de verre et d’acier, étrange désert de mégalithes et de stalactites, étranges hommes, minuscules et pressés, qui circulent au fond d’un gouffre entouré de murs et d’eau de toutes parts. Ils sont le sable et le sel. Ils sont le Minéral, Minimal , le noyau, la pierre fondatrice de l’édifice tout entier.

L’homme et la pierre se sont ici affrontés avec une audace et une rage à nulle autre pareille. Ils sont, l’une et l’autre, indissociables du destin outrancier, provocateur, sauvage et surréel de cette cité qui, jusqu’au 11 septembre 2001, paraissait indestructible.

Une ville et une île, ne pas oublier cet élément géographique d’importance. Manhattan est une île, et petite encore, comme aurait pu l’écrire Céline. Cinquante-sept kilomètres carrés, c’est trois fois moins que l’île d’Oléron (175 Km2) presque deux fois moins que Belle-Île en mer (90Km2), Ré (85Km2). Il y a de quoi surprendre et mieux comprendre la force des éléments, des puissances qui s’y côtoient, s’affrontent et se déploient. De l’infini à l’infinitésimal, New York, Mannahatta, terre de toutes les contradictions. L’impossible devient ici le possible. Sur cette île quasi minuscule, sur cette plate-forme de cargo, on dénombre, à ce jour, plus d’un million cinq cent dix-huit mille résidents. Pourrions-nous imaginer trois millions d’habitants sur Oléron, deux millions sur Belle-île, trois cent mille sur Ouessant au lieu de seize mille, quatre mille et huit cents ? Cela donne une idée précise de l’échelle new-yorkaise, de son orgueilleuse architecture, de sa verticalité.

Un Algonquin, un homme debout, une pierre dressée, tout commence. (…)

2002 : Je reçois la commande par les Éditions Tertium d’un livre sur New York, récit de voyage. Vais-je être tentée ?? Des milliers de livres déjà publiés autour de New York, des milliers d’autres à venir. Il est vrai que j’avais déjà commis un Venise et le dilemme était bien le même. J’y vais donc. 2003 : Je pars pour New York, j’y écris le canevas d’une pièce de théâtre qui m’occupe encore, un recueil de poèmes de 144 pages : Le Chant de Manhattan édité par SEGHERS en 2006 et soutenu par le Printemps des Poètes et le Fonds d’action de la SACEM. Enfin, je m’installe dans le livre commandé, j’avais tressé mon écriture, laissé toute la place à la poésie (mon domaine privilégié), cela pouvait se faire dans la ferveur. L’ouvrage sort en avril 2006 (pour le Salon du Livre) c’est : le New York is New York.

Mon propos de conférence avec débat, discussion et lectures d’extraits de textes autour de ces deux ouvrages :

- Le Chant de l’immigrant, la sueur des hommes et la sueur des pierres,

- Ellis Island,

- La Babel des langues, les couleurs, les odeurs, le melting-pot, le voyage sur les trottoirs,

- New York aujourd’hui, après le 11 septembre 2001, et je n’hésite pas à […] citer à cet égard (non pas mes propres lignes mais…) un poème de Walt Whitman prémonitoire :

Trop longtemps, tellement longtemps Amérique Comme tu voyageais en tes routes uniment pacifiques tu ne rencontrais que joie et prospérité, Mais aujourd’hui, ah ! aujourd’hui est arrivée pour toi l’heure d’apprendre à l’école de l’angoisse aiguë, de te collecter sans faiblesse avec la douleur noire du destin, L’heure de montrer consciemment au monde ce que l’en-masse de tes enfants veut vraiment dire (Qui d’autre que moi jusqu’à présent fut jamais conscient de la réalité en-masse de tes enfants ? (Poésie Gallimard, traduction française de Jacques Darras)

N’est-ce pas ?

- New York et la France, les écrivains de culture francophone (et il y en a beaucoup à New York de Maryse Condé à Edouard Glissant) du côté de l’hexagone élargi : Léopold Sedar Senghor et son magnifique hommage à la ville, Blaise Cendrars et Les Pâques… , de nouveaux poètes qui ont chanté New York… Mais aussi les liens étroits entre les écrivains de la Beat Generation et la France (de Kerouac à Ginsberg), le Living theater et le Festival d’Avignon, la peinture, la danse, (pendant l’occupation du territoire français par les Allemands) les gourmandises françaises du Village, de Brooklyn, etc…

Conclusion et lectures de textes, puis débat. »

Jeanine Baude

  • Un récital consistant en une lecture de ses poèmes, d’une durée de soixante minutes, peut être également demandé à Jeanine Baude

 

Pour accéder à la page web dédiée à Jeanine Baude sur le site internet du Printemps des Poètes , cliquez ici.

  

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