Geneviève Brisac

Présentation

 

Un parcours - Geneviève Brisac est née à Paris dans une famille d'intellectuels de gauche anglophiles. Une enfance au Quartier Latin et de longues après-midi au jardin du Luxembourg influencent largement son paysage romanesque. La lecture quotidienne par des nurses et des grands-mères de Winnie l'ourson, de Peter Pan et d’Alice au Pays des merveilles donne à ce Luxembourg des airs de jardins de Kensington.

Normalienne et agrégée de lettres, elle a enseigné le français en Seine-Saint-Denis. Elle a été responsable d’une revue destinée aux bibliothécaires, critique au Monde des livres, éditrice chez Gallimard et a animé une émission littéraire sur France Culture intitulée « En vivant, en écrivant ». Elle est actuellement éditrice à l’École des Loisirs où elle publie également des livres pour enfants.

Elle a toujours eu à cœur de défendre la littérature, la littérature en danger : « Ce qui compte aujourd’hui n’est plus ce qui est dit, mais qui le dit. Au « d’où tu parles ? » des années 70 a succédé le « qui parle ? ». C’est oublier que l’œuvre est toujours plus intéressante que la personne : ce qu’on écrit, c’est ce qu’on a de mieux, en général. Quant à ce qui est dit, il faut que ce soit spectaculaire et monstrueux pour être entendu. C’est tragique pour la littérature car elle n’a jamais été faite d’autre chose que de nuance et de subtilité. »

Une œuvre - « Il faut commencer par le bac à sable, conseillait Grace Paley, car le tas de sable est une merveilleuse métaphore des jeux de séduction et de pouvoir des adultes. L’imagination n’est pas ce qu’on croit. Elle n’est pas dans le fantasme, mais dans la vie quotidienne. » Son premier roman, Les Filles, est paru en 1987 chez Gallimard, Petite est paru en 1994 aux Éditions de l’Olivier. Week-end de chasse à la mère a obtenu le prix Fémina en 1996. Six romans (dont Les sœurs Délicata, 2004) et un recueil de nouvelles, Pour qui vous prenez-vous ? (2001) : « Observez perpétuellement, observez l'inquiétude, la venue de l'âge, les déconvenues, la bêtise, vos propres abattements, mettez sur le papier cette seconde vie qui inlassablement se déroule derrière la vie officielle, mélangez ce qui fait rire et ce qui fait pleurer, inventez de nouvelles formes, plus légères et plus durables… »

Une descendance - Elle est également l’auteur de trois essais, dont La Marche du Cavalier (2002), consacré aux femmes et à la création littéraire, et V.W. ou le mélange des genres (2004), un essai sur Virginia Woolf, écrit avec Agnès Desarthe. « Il y a de plus en plus de femmes qui écrivent, et toutes ne sont pas de grandes romancières. Ce qui me met en colère, c’est que leurs livres ne sont pas lus comme ceux des hommes. Je n’ai pas de préjugés contre les hommes écrivains mais, par souci d’équité, j’ai voulu parler de toutes celles qui m’ont nourrie et qui sont, pour certaines, encore injustement appréciées. Virginia Woolf, Flannery O’Connor, Jean Rhys ont l’oreille absolue : comme des musiciennes, elles attrapent le son juste, qui réveille le mot juste. »

 

Format de l'Intervention

 

Au cours de cette tournée de « rencontres » plutôt que de conférences, Geneviève Brisac lira des extraits de ses écrits, dans le but d’initier des échanges informels avec le public sur, entre autres thèmes, son travail d’écrivain et d’éditrice.

 

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