Pierre-Edouard Deldique

Pierre-Edouard Deldique, 47 ans, est journaliste.
Après des études d’histoire à Tours et à Paris, il a commencé sa carrière dans la presse régionale puis il est entré à l’AFP (Agence France-Presse). Avant d’intégrer la rédaction de RFI (Radio France Internationale), il a effectué un stage de plusieurs semaines à la rédaction française de la Voix de l’Amérique (VOA) à Washington, station de radio à laquelle il a consacré un long article dans le magazine français Télérama. Il a ensuite été présentateur de journaux, puis a effectué des reportages dans le monde entier avec RFI. C’est à l’occasion d’un de ces reportages, au siège des Nations unies à New York, que Pierre-Edouard Deldique a commencé à s’intéresser à cette organisation internationale à laquelle il a consacré plusieurs livres dont Faut-il Supprimer l’ONU ? (Hachette, 2003) et Fin de Partie à l’ONU (Lattes, 2005). Il suit désormais le dossier des Nations Unies à RFI où il présente en outre deux magazines. Dans Une semaine d’actualité , il revient chaque samedi sur sept jours d’actualité en compagnie d’invités. Dans Signes Particuliers, il présente des portraits.
Grand amateur de jazz, Pierre-Edouard Deldique a effectué de nombreux voyages aux Etats-Unis, tant dans l’exercice de ses fonctions que pour ses vacances.

 

CONFERENCES
 
1. L’ONU EST ELLE L’ENNEMIE DE L’AMERIQUE ?

Souvent, pour les Américains et notamment pour le Congrès et la Maison Blanche, l’Organisation des Nations unies est considérée comme une institution hostile aux Etats-Unis.
Très exagéré, ce jugement – véhiculé et entretenu par quelques grands médias – n’en repose pas moins sur une vérité : au fil des années, l’ONU est devenue une tribune de l’antiaméricanisme. Pourtant, l’organisation voulue, en 1945, par le Président Roosevelt, et dont le siège new-yorkais a été construit sur un terrain offert par John Rockfeller, bénéficiait dès les premières années de son existence de l’appui et de l’estime de l’Amérique et du monde entier.
Malheureusement, la Guerre froide, les guerres au Proche-Orient, les indépendances, ont transformé l’Assemblée générale de l’ONU - où siègent tous ces Etats membres - en une enceinte destinée à
faire le procès de la politique américaine. A tel point, par exemple, qu’un maire de New York, a même proposé de chasser de sa ville les fonctionnaires onusiens …
Cet antiaméricanisme s’est en outre aggravé ces dernières années, avec l’accession à la présidence des Etats-Unis de George Bush et des néo-conservateurs qui, sur fond de guerre en Irak, ont donné le sentiment de vouloir supprimer l’ONU.
Dans cette conférence, Pierre-Edouard Deldique  propose d’expliquer et de mettre en perspective  les relations entre l’ONU et les Etats-Unis. Même si les Etats-Unis ont un poids réel dans l’organisation (dont ils sont les premiers bailleurs de fonds) il est faux de dire, comme on l’entend souvent que l’ONU n’est par l’Organisation des Nations unies mais l’Organisation des Etats-Unis.

2. EXISTE-T-IL, D’UN CÔTÉ ET DE L’AUTRE DE L’ATLANTIQUE, UNE VISION DIFFÉRENTE DE L’ONU DEPUIS LA CRÉATION DE L’ORGANISATION EN 1945 SOUS LES AUSPICES D’UN PRÉSIDENT AMÉRICAIN : FRANKLIN D. ROOSEVELT À QUI NOUS DEVONS MÊME L’EXPRESSION NATIONS UNIES?

La question est posée. La crise diplomatique de 2003 à propos de l’Irak a, en effet, mis en évidence – de façon presque caricaturale - deux conceptions des Nations unies. Celle de l’administration Bush et des néo-conservateurs, soucieuse d’abord de mettre en avant les intérêts américains et la puissance militaire des Etats-Unis. Puis la conception européenne - et française singulièrement - qui est, officiellement, de défendre le multilatéralisme.
A Washington, l’ONU était ainsi considérée, à l’époque, comme un obstacle à une politique fondée sur l’utilisation de la force tandis que pour Paris, rien ne pouvait se faire sans le vote de résolutions par le Conseil de sécurité des Nations unies. La diplomatie d’abord.
Au-delà de cet antagonisme qui a alors atteint son paroxysme, est-il légitime de parler de deux conceptions contraires sur le rôle de l’ONU ?
Dans cette conférence, Pierre-Edouard Deldique  propose de s’attarder sur ce thème. La France est-elle la meilleure amie de l’ONU et les Etats-Unis son ennemi intime ? La réponse à cette question est évidemment beaucoup plus nuancée.

3. FAUT IL SUPPRIMER L’ONU ?

Selon certains parlementaires américains, il faudrait tout simplement supprimer l’Organisation des Nations unies. Ont-ils tort ou raison ?
Depuis sa création en 1945, l’ONU est l’objet de critiques acerbes de la part de certains Etats, à commencer par le plus puissant d’entre eux. Certains aimeraient même la voir disparaître. Alors,
faut-il déconstruire l’ONU jugée trop bureaucratique, coûteuse et dépensière, impuissante, conciliante avec les régimes tyranniques, elle-même trop peu démocratique, trop critique à l’égard des gouvernements occidentaux ? L’ONU serait, aux yeux de certains, devenue une tribune des pays du Sud contre ceux du Nord.
Mais, s’il faut détruire les Nations unies, que faire après ? Vivre sans organisation internationale ou rebâtir ? Construire une organisation réservée aux démocraties comme l’a proposé l’ancienne Secrétaire d’Etat Madeleine Albright avec la Communauté des Démocraties ? Ou réformer l’ONU pour en faire une organisation efficace ?
En réalité, tout dépend de ce que l’on entend par réforme.
L’année 2005, marquée par le soixantenaire de l’organisation, a montré en effet que les 191 Etats membres de l’ONU n’en avaient pas la même conception.
Dans cette conférence, Pierre-Edouard Deldique fera le point sur l’avenir d’une organisation internationale comme l’ONU. Pourra-t-elle jouer un rôle plus politique dans les relations internationales ? Pourra-t-elle un jour s’imposer face aux grandes puissances ou est-elle condamnée à vivre dans leur ombre ?

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