Gilles Elkaim

Né en 1960, Gilles Elkaim est physicien de formation. Il enseigne les sciences physiques en France en 1983 et en Australie de 1985 à 1987.
En 1984, il intègre, pendant un an, une communauté inuit du Groenland, chassant et pêchant sur la banquise pour nourrir ses huit chiens de traîneau. Dès lors, il parcourt le monde à la rencontre des peuples oubliés, s’attachant dans ses rapports, ses images et par son engagement physique à témoigner de leur adaptation aux conditions les plus hostiles.
En 1987, il parcourt la Papouasie-Nouvelle-Guinée à pied et descend le fleuve Sepik en pirogue.
En 1991, il rejoint le Niger depuis la France à vélo en effectuant la traversée du Sahara en dromadaire.
À partir de 1992 et jusqu’en 1999, il collabore à l’agence photographique Sipa-Press et exerce la profession de réalisateur-conférencier. Ses reportages sont publiés dans de grands magazines et ses documentaires audio-visuels primés dans de nombreux festivals.
De 1992 à 1994, il sillonne la taïga sibérienne, du lac Baïkal au Kamtchatka, suivant les nomades Evènes dans leur transhumance. Son reportage est mis en images dans un spectacle multivision Sibérie, géant de l’Ancien Monde (1994)
De 1995 à 1997, il se consacre à l’étude des nomades de la steppe mongole dont il tire une fresque audiovisuelle : Mongolie, l’éternel Ciel Bleu (1998) et un album illustré : Mongolie, nomades de la steppe (1999).
De 2000 à 2004, il réalise la première traversée de l’Arctique eurasien en traîneau à chiens et kayak. Il est récompensé pour cet exploit par la Grande Médaille d’Or de la Société de Géographie en France (2004), est élu Aventurier de l’Année en Russie (2003) et est lauréat du Polartec Challenge aux USA (2000).
Plusieurs films sont tirés de cette expédition : Vingt millions de pas sur la neige (film 52mn, 2005), Escape from civilisation (film 52mn, diffusion National Geographic Channel, 2004), Virus Stransvy (film 16mn, Russie, 2004) ainsi que les livres Arktika, nomade dans l’Arctique pendant 4 ans (2005) et Oxygène ouvrage collectif, (2002). Il collabore, aujourd’hui, à l’Agence Gamma.
Ce parcours atypique fait de Gilles Elkaim un explorateur hors norme, plus attaché à l’éthique de l’exploration qu’à sa médiatisation.

CONFERENCES

1. La Dernière Conquête : La traversée de l'Arctique eurasien

En 1908 ou 1909, le Pôle Nord était atteint. Cook ou Peary ? La controverse subsiste.
En 1911, Amundsen plantait le drapeau norvégien au Pôle Sud. Scott le découvrait un mois plus tard et périssait lors de son voyage retour.
De 1921 à 1924, l’explorateur mi-danois, mi-groenlandais, Knud Rasmussen, traversait l’Arctique américain du Groenland à l’Alaska, en traîneau à chien.
En 1988, une équipe russo-canadienne de skieurs traversait l’océan Arctique de la Sibérie au Canada.
En 1990, une équipe internationale traversait le continent antarctique en traîneau à chiens.
Personne n’avait encore réussi la traversée de l’Arctique eurasien, menant de la Norvège au détroit de Béring, à travers la Sibérie. C’est l’exploit qu’a réalisé Gilles Elkaim, en parcourant seul et sans assistance, près de 12 000 km en traîneau à chiens et en kayak, entre 2000 et 2004.
Cette odyssée n’est pas seulement considérée comme le plus long voyage polaire non-motorisé de l’histoire, c’est surtout une incroyable histoire de partage avec les peuples, de complicité avec les chiens, une grande et très belle aventure humaine.

2. La situation dans le Grand Nord sibérien

À l’aube du troisième millénaire, des hommes vivent dans des tipis, mènent leurs troupeaux de rennes, chassent le morse et la baleine au harpon. Comment les populations autochtones de l’Arctique sibérien émergent-elles des bouleversements survenus après la chute de l’Union Soviétique ? Comment peut-on être nomade, trappeur, chasseur, pêcheur dans le monde d’aujourd’hui ?
La Sibérie est un eldorado économique : gaz naturel, pétrole, minerais de toutes sortes y abondent en sous-sol, mais leur exploitation se fait sans grande considération humanitaire ou écologique. Comment les populations indigènes s’adaptent-elles à cette nouvelle donne ?


3. La notion d'aventure au Vingt-et-Unième siècle

Le terme « exploration » fait-il encore sens au XXIe siècle, alors que toute la planète a été parcourue et cartographiée ? Ce mot, au delà de l’ évocation de la découverte d'un peuple ou d'une terre, fait référence à une analyse plus approfondie des observations. L'œil d'un satellite ne remplacera jamais celui de l'homme. L'explorateur pose un regard à la fois large et très précis. Explorer c'est aussi parcourir des régions afin de les faire connaître, de les donner « à découvrir ».
Quelles motivations peuvent expliquer une marche de quatre ans dans les glaces? Comment le mental gère-t-il le stress lié au risque, à la solitude, à la nuit permanente ? Comment le corps s’adapte-il au froid extrême ? Quelle technologie adopter et quel équipement (moderne ou traditionnel) préférer ?
Réaliser ses rêves, rivaliser avec soi-même pour mieux se découvrir sont des quêtes qui ne vont pas sans sacrifices et représentent bien des risques. Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Une aventure, de par son coût, est devenue une véritable entreprise.
La médiatisation et le sponsoring ne viennent-ils pas entâcher une certaine éthique ?

  

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