Bernard Magnier

Présentation

 

Bernard Magnier est actuellement l’un des plus brillants spécialistes de la littérature africaine. Journaliste de sa profession, il travaille depuis plusieurs années avec Radio France Internationale et dirige la collection « Afrique » aux éditions Actes Sud. En vrai passionné de littérature africaine, il multiplie ses activités dans ce domaine. Il collabore en effet, en tant que conseiller littéraire avec le Centre National du Livre, le Centre Georges Pompidou ou encore le théâtre Le Tarmac de la Villette. Il est également programmateur du festival « Littératures métissées » d’Angoulême.

En parallèle, Bernard Magnier a publié un certain nombre d’ouvrage de grande qualité retraçant les grandes heures de la littérature du continent africain : L’Afrique Noire en Poésie (Gallimard-Folio Junior, 1986) ; La Parole Nomade (Montréal, Hurtubise HMH, 1995), une anthologie de 37 poèmes francophones ; Poésie d’Afrique au Sud du Sahara (Unesco / Actes Sud, 1995), anthologie de 200 poètes ; J’écris comme je vis (La Passe du vent, 2000), entretien avec l’écrivain Dany Laferrière ; ou encore La Poésie Africaine (Mango, 2005), anthologie illustrée pour jeunes lecteurs.

 

Conférences

 

1. Écrire en français, venir d’ailleurs

Les quatre derniers écrivains de langue française ayant reçu et accepté le Prix Nobel de littérature sont des écrivains nés hors de la métropole (Camus en Algérie, Saint-John Perse en Guadeloupe, Beckett en Irlande et Claude Simon à Madagascar). Il faut désormais leur adjoindre Gao Xingjian, écrivain chinois de nationalité française. En novembre 2006, le Prix Goncourt a été attribué à Jonathan Littell, écrivain américain, le Prix Renaudot à Alain Mabanckou, romancier congolais et le prix Fémina à Nancy Huston, romancière canadienne...

Ainsi et depuis longtemps (Marco Polo dictait en français son journal de voyage), des écrivains nés à l’étranger sont venus enrichir les lettres françaises, de la Comtesse de Ségur à Guillaume Apollinaire, d’Elsa Triolet à Cioran ou Ionesco. Certains, nés ailleurs, ont gardé la trace de cette naissance dans leurs œuvres (Camus, Duras). D’autres ont choisi le français après avoir écrit dans une autre langue (Milan Kundera, Hector Bianciotti, Agota Kristof, Jorge Semprun, etc…). Aujourd’hui, des écrivains d’origine africaine, maghrébine, caribéenne ou indo-océanique s’expriment à leur tour dans la langue qu’ils ont reçue en héritage de l’Histoire.

Cette conférence propose un inventaire de cette présence, d’en suivre les traces dans les œuvres et d’évoquer la relation pragmatique, amoureuse, conflictuelle, passionnée, de ces écrivains “venus d’ailleurs” avec la langue française.

2. Vingt ans de création, d’édition et de lecture des littératures africaines

Depuis l’attribution du Prix Nobel de littérature au Nigérian Wole Soyinka, les littératures africaines ont connu des bouleversements considérables et plusieurs facteurs sont venus en modifier la création (nouvelles thématiques, nouveaux enjeux), l’édition et la réception (venue de nouveaux auteurs, présence accrue des voix féminines, développement des traductions, nouvelles thématiques abordées, etc…). En Afrique comme en Europe, afin d’éditer et de promouvoir ces auteurs et leurs livres, de nouvelles structures ont été mises en place. Le lectorat s’est élargi. Une place plus importante est désormais faite à ces littératures.

Quels sont ces nouveaux acteurs ? L’accueil de ces littératures a t-il changé ? Quels sont les enjeux de cette reconnaissance ?

3. Écrire l’exil, écrire en exil

“Il y a de plus en plus d’étrangers dans le monde”... La provocation se révèle de plus en plus juste, au regard de la destinée d’un grand nombre d’écrivains de par le monde. Écrire loin de sa terre natale, en exil ou dans une situation d’éloignement pour des raisons politiques, économiques ou personnelles, engendre une situation nouvelle qui peut parfois infléchir la création, l’enrichir, la briser, la modifier.

Certains écrivains ne cessent d’évoquer le pays quitté, quelques-uns mettent en scène leur exil sous diverses variantes (distance, errance, mal être, nostalgie, idéalisation du “pays perdu”), d’autres n’évoquent jamais directement cette situation. Certains vont évoquer l’exil comme une douleur insurmontable, d’autres comme une chance offerte, une distanciation nécessaire et utile, offrant une plus grande liberté d’expression dédouanée des contingences et des contraintes multiples. Certains poursuivent une oeuvre entreprise dans leur pays d’origine, d’autres trouvent dans l’exil la matière et les raisons de leur création, et quelques-uns vont jusqu’à adopter la langue du pays d’accueil comme langue d’écriture. Cette conférence propose quelques “figures d’exil” qui sont autant d’itinéraires de création issus de la bibliothèque du monde.

 

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